§ 30 (P. 514). Piratæ qui hodie sunt, Julia Cæsarea receptum habent. Par le nom de Julia Cæsarea, Bacon veut désigner ici Alger; car le texte anglais porte Algiers. Il ne paraît pas cependant que l'ancienne ville de Julia Cæsarea, qui primitivement se nommait Iol, ait rien de commun avec la ville actuelle d'Alger. Les géographes disent que le nom actuel de Césarée est Vacur. D'un autre côté l'ancien emplacement d'Alger paraît être Rusucurrum, ou, selon d'autres, une ville plus inconnue encore, Iomnium. sicut § 31 (p. 517). Poëta ethnicus (Paulo apostolo citante): Ipsius enim et genus sumus. S. Paul dit en effet : « In ipso enim vivimus, movemur et sumus; et quidam poëtarum vestrorum dixerunt : Ipsius enim ct genus sumus. » Act. des Apôt., ch. 17, vs. 28. Les paroles citées ici par S. Paul se trouvent au commencement des Phénomènes d'Aratus. Voici le texte de ce passage célèbre, avec la traduction littérale : Εκ Διὸς ἀρχώμεσθα· τὸν ἐυδέποτ' ἄνδρες ἐῶμεν A Jove principium, quem nunquam nos mittimus Ces vers d'Aratus ont aussi été cités par Cicéron, Lois, II, c. 3, et De republ., I, c. 36. Cicéron avait en outre, comme on sait, traduit en entier le poëme des Phénomènes. Virgile a imité le début d'Aratus : Ab Jove principium, Muse; Jovis omnia plena, etc. (Eclog., III, v. 60). On connaît encore ces deux vers où se trouve la même pensée : V. 727). Mens agitat molem et magno se corpore miscet (Virg., Æn., 1. VI, Juppiter est quodcumque vides, quocumque moveris (Luc., Phars., IX, 580). Newton a exprimé une idée semblable à la fin de ses Principes mathématiques de la philosophie (Scholium generale), et a cité à l'appui plusieurs des passages que nous venons de rappeler. Voyez encore Voltaire, dans les Dialogues et entretiens philosophiques (Dial. XXV, les Adorateurs ou les Louanges de Dieu). DE SUBSIDIIS FACULTATUM, AD H. SAVILIUM. Sur H. Savil, voy. l'Introduction, p. xxxvii. § 4 (p. 526). Facultates intellectuales, etc. On peut suppléer en partie à ce qui n'est ici indiqué que par de simples notes en lisant le Ve livre du De Augmentis scientiarum, qui est tout entier consacré à l'art de perfectionner l'intelligence. (Ibid.) Exercitium puerorum componendi versus extempore; Exercitium sophistarum et Jo. (pour Jocus) ad oppositum..... exercitium scurrarum, etc. Tout ceci se trouve expliqué par le passage suivant du De Augmentis : « Ingentem numerum nominum aut verborum semel recitatorum eodem ordine statim repetere, aut versus complures de quovis argumento ex tempore conficere, aut quidquid occurrit satyrica aliqua similitudine perstringere, aut seria quæque in jocum vertere, aut contradictione et cavillatione quidvis eludere, et similia, quorum in facultatibus animi haud exigua est copia, quæque ingenio et exercitatione ad miraculum usque extolli'possunt, » etc. Lib. V, c. 5, § 2 (vol. I, p. 280 de notre édition). ORATIO CONTRA DUELLUM. Sur l'occasion à laquelle fut prononcé ce discours, voyez l'Introduction, P. XXXVIII. Titre (p. 551). In camera stellata. La chambre étoilée est une cour de justice qui avait pour attribution de rechercher toutes les tentatives de crimes ou de délits politiques qui n'avaient pas été suivies d'exécution. Voltaire la définit et en fait l'histoire en deux mois dans une note de ses Dialogues philosophiques: « Espèce d'inquisition d'état établie en Angleterre sous Henri VIII, et détruite en 1641 sous Charles Ier. § 4 (p, 552). Mihi vindicta, ego retribuam. S. Paul, Ep. aux Rom., c. 12, vs. 19, et Ep. aux Hébr., c. 10, vs. 30. § 7 (p. 555) Inter causas ejus (duelli), prima est falsus de honore conceptus, etc. En lisant ce discours de Bacon, et surtout ce qui y est dit des causes du duel, de la distinction du vrai et du faux honneur, du vrai et du faux courage, et enfin des moyens d'extirper cette funeste manie des combats singuliers, il est impossible de n'être pas frappé de la ressemblance qu'offre ce morceau avec ce qu'a écrit Rousseau sur le même sujei, soit dans la Nouvelle Héloïse (Ire partie, Let. 57), soit dans la Lettre à d'Alembert. Les deux auteurs se sont rencontrés jusque dans les mêmes exemples; ainsi Bacon, comparant les usages des nations modernes à ceux des plus vaillantes nations de l'antiquité (§ 17), dit : « Græcia nec non Roma fortissimas aluerunt gentes... sed nulla apud ipsos fuerunt duella, imo neque eorum umbra; » et l'on trouve dans Rousseau, qui très probablement n'avait jamais lu ce discours fort peu connu, un parallèle tout-à-fait semblable : « Cherchez si l'on vit un seul appel sur la terre quand elle était couverte de héros. Les plus vaillans hommes de l'antiquité songèrent-ils jamais à venger leurs injures personnelles par des combats particuliers? César envoya-t-il un cartel à Caton, ou Pompée à César pour tant d'injures réciproques?» etc. Nous résistons au désir de multiplier les rapprochemens dans la crainte de dépasser les limites d'une simple note; mais nous recommandons au lecteur de poursuivre cette comparaison, il y trouvera plaisir et profit. EPISTOLÆ. I(p. 545). Isaaco Casaubono. Le personnage auquel cette lettre est adressée est le célèbre commentateur Casaubon, né à Genève en 1559, mort en 1614. Il était de l'église réformée, et comme tel il fut recherché par les princes de cette communion. Après la mort de Henri IV, qui l'avait appelé en France, il fut attiré en Angleterre (1610) par Jacques Ier, qui lui fit une pension considérable et le revêtit de quelques dignités ecclésiastiques. IV. Ad fratrem Baranzanum (p. 554) | IX. Ad Fulgentium (p. 550). Sur le P. Baranzan et sur Fulgence, voyez l'Introduction, p. xxxix. FIN DES NOTES. OPUSCULA AD UNIVERSALEM ET NATURALEM PHILO- DESCRIPTIO GLOBI INTELLECTUalis. CAPUT I. Partitio universalis humanæ doctrinæ in historiam, poësin, philosophiam, secundum triplicem facultatem mentis, memoriam, phantasiam, rationem ; quodque eadem partitio competat etiam in theologicis, quum idem sit vas (nempe intellectus humanus), licet materia et insinuatio sint diversa.. CAP. 11. Partitio historia in naturalem et civilem; ecclesiastica et CAP. III. Partitio historia naturalis, ex usu et fine suo: quodque finis longe nobilissimus historiæ naturalis sit ministratio prima ad condendam philosophiam, et quod hujusmodi historia (quæ scilicet sit in ordine ad eum finem) desideretur. . . . . CAP. IV. Incipit tractatus qualis esse debeat historia desiderata, nempe historia naturalis ad condendam philosophiam. Id ut clarius explicetur, primo subjungitur partitio historiæ generationum. Ejus constituuntur partes quinque: Prima cœlestium, Secunda, meteororum, Tertia, terræ et maris, Quarta, collegiorum majo- rum, sive elementorum aut massarum, Quinta, collegiorum mi- norum sive specierum. Historia vero virtutum primarum rejicitur donec explicatio primæ illius partitionis generationum, præter- generationum, et artium, sit absoluta..... CAP. V. Resumitur tractanda historia cœlestium; qualis et esse debeat in genere, et quod legitima hujusce historiæ ordinatio versetur in triplici genere præceptorum, videlicet, de fine, de materia, ac de modo conficiendæ hujusmodi historiæ. CAP. VI. Quod quæstiones philosophicæ circa cœlestia, etiam quæ præter opinionem sunt, et quodammodo duræ, recipi debeant. Proponuntur vero quinque quæstiones circa systema ipsum : vide- licet, an sit systema? Et si sit, quod sit centrum ejus, et qualis connexio, et qualis profunditas, et qualis connexio, et qualis par- CAP. VII. Sequuntur quæstiones de substantia cœlestium: qualis, THEMA COELI. DE FLUXU ET REFLUXU MARIS. PAGES 26 50 65 COGITATIONES DE NATURA RERUM. 83 COG. I. De sectione corporum, continuo, et vacuo.... Ibid. 86 COG. IV. De divisione vulgari motus: quod sit inutilis, et minus acuta. 90 ..... sensu carent. . . . . . . . 99 COG. VIII. De motu violento: quod sit fuga et discursatio partium rei Ibid. COG. IX. De causa motus in tormentis igneis: quod ex parte tantum, 103 COG.X. De dissimilitudine cœlestium et sublunarium quoad æternita- ...... 104 Sive Parmenidis et Telesii, et præcipue Democriti philoso phia tractata in fabula de Cupidine... 109 |